Costanza Bonadonna

1971

Professeure à l’Université de Genève (UNIGE), Genève

Situation professionnelle en 2019

"En incorporant plus de femmes à des postes à responsabilité, l’université évoluera vers un système plus inclusif et équilibré."

Mon parcours

Je suis chercheuse en volcanologie physique, professeure en risques géologiques au Département des Sciences de la Terre et vice-doyenne à la Faculté des Sciences. Et la directrice du CERG-C (Certificat de spécialisation en évaluation et management des Risques Géologiques et risques liés au climat).

J’aime la recherche que je mène avec mon groupe, l’interaction avec mes doctorant-e-s et post-docs et la collaboration avec mes collègues au niveau local et international sur des thèmes qui ont des implications importantes pour la société, comme l’analyse et la gestion des risques géologiques. Quant au programme CERG-C, il me permet de travailler directement avec des scientifiques et des professionnel-le-s de la réduction des risques du monde entier.

Mes plus grandes motivations sont l’avancement de la science, l’inspiration des jeunes générations de scientifiques, la contribution à une société plus consciente et le renforcement des capacités des communautés qui font face aux risques géologiques.

Mon parcours. J’ai été inspirée par un volcanologue italien, le professeur Barberi, venu parler dans mon lycée à Pise des moyens de réduire les risques volcaniques. Après des études à l’Université de Pise, j’ai eu la chance lors de mon doctorat à l’Université de Bristol de séjourner sur l’île de Montserrat (dans les Caraïbes) lors de l’éruption du volcan Soufrière Hills. Là-bas, j’ai observé que les catastrophes dépendaient autant de facteurs tels que les caractéristiques sociales, culturelles et politiques de la population de Montserrat que des caractéristiques physiques et chimiques de l’éruption. En outre, j’ai eu la chance d’avoir une famille, des amitiés très solidaires, le soutien de mes superviseurs scientifiques qui m’ont permis d’aller toujours au-delà de ce que je pensais possible et des collaborations qui m’ont permis d’avancer dans mes recherches avec beaucoup d’enthousiasme et de passion.

Un bémol, des obstacles ? L’environnement con- currentiel du monde universitaire ne facilite pas le développement personnel, sans parler d’aspects plutôt féminins, telles que la collaboration, l’ouverture et l’inclusion plutôt que l’individualisme. Les volcanologues sont bien représentées au niveau du doctorat et des post-docs, nettement moins après. En incorporant plus de femmes à des postes à responsabilité, l’université évoluera vers un système plus inclusif et équilibré.

Je suis fière de mon groupe de recherche qui inspire d’autres groupes et surtout des femmes scientifiques.
Mes nouvelles stratégies probabilistes ont été dans les premières à évaluer le danger de chute de téphra. D’autres visent à atténuer la menace volcanique dans le domaine de l’aviation civile.

À la Proust

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Au-delà de votre profession

Vivre en pleine conscience, en contact avec moi-même et avec la nature dans des environnements coopératifs, ouverts et multiculturels.

Des personnes qui vous inspirent

Margherita Hack, astrophysicienne italienne intéressée par les domaines sociaux et politiques et, surtout, avec beaucoup d’humour. Thich Nhat Hanh, leader spirituel mondial et activiste pour la paix.

Un livre & un film

The Art of Loving (Erich Fromm), The Celestine Prophecy (James Redfield) et Hidden Figures (Theodore Melfi).

Un modèle

Ma mère, sa grande force intérieure, sa passion et son enthousiasme. Le professeur Steve Sparks de l’Université de Bristol, esprit ouvert et humaniste.

Un objet

Le quartz rose

Une couleur

L’arc-en-ciel

Un rêve

Un environnement social et scientifique plus conscient, coopératif, inclusif, durable et en contact avec la nature.