Louiza Becquelin

1987

Illustratrice indépendante, Lausanne

Situation professionnelle en 2019

"Dessiner a toujours été pour moi une façon de communiquer, je le fais depuis que je suis toute petite."

Mon parcours

J’ai la chance de pouvoir œuvrer dans un domaine qui me plaît et de dessiner pour une clientèle ainsi que pour mes projets personnels. J’ai beaucoup travaillé pour des institutions, mais également pour la presse et quelques musées. J’ai eu la joie de pouvoir présenter mes recherches personnelles lors de deux expositions au cours de ces dernières années.

Ce qui me passionne. Dessiner a toujours été pour moi une façon de communiquer, je le fais depuis que je suis toute petite. Il est difficile pour moi de savoir si c’est une passion, ou simplement ma seule façon d’appréhender la vie. Bien que ça le soit devenu avec les années, j’ai encore du mal à apposer le mot «travail» sur cette activité qui m’est quasiment vitale. J’ai l’impression d’être vraiment privilégiée de pouvoir à ce point faire ce qui me plaît, et que certaines personnes soient prêtes à payer pour ! Et d’avoir du temps pour moi ! C’est un métier qui m’offre une grande liberté en termes d’emploi du temps et cela m’est vraiment primordial.

Mon parcours. J’ai de la chance d’avoir eu beaucoup de client-e-s qui m’ont permis une visibilité très tôt dans ma carrière ce qui me permet d’être un peu plus sereine quant à la régularité des commandes.

J’arrive à un stade de ma vie où je réalise que je n’attache plus spécialement d’importance à ma carrière professionnelle. Je suis ravie que mes illustrations aient du succès, cela m’assure de pouvoir payer mes obligations sociales et c’est toujours un plaisir de savoir que ce que l’on fait peut toucher… Mais contrairement à mes jeunes années, je ne suis plus à la quête de reconnaissance publique. C’est assez agréable ! Cela me permet plus de liberté aussi quant à ce que je propose aux gens qui suivent mon travail ! Mes appuis ? Mes ami-e-s bien évidemment, et aussi les réseaux sociaux, bien que j’essaie de m’en distancer dernièrement.

Un bémol, des obstacles ? Dans le métier de l’illustration, les femmes sont assez présentes ! Je pense à l’irrégularité des commandes peut-être ? C’est un métier où il faut savoir vivre au jour le jour ! Des obstacles ? Je ne sais pas ! Parfois des clients douteux, dont on ne sait pas s’ils sont intéressés par l’illustration ou par l’illustratrice !

Je suis fière de ne pas être une grande travailleuse et de privilégier le temps pour soi à la carrière et au revenu, mais j’ai la chance d’être une personne très rigoureuse et très productive. Par mon travail personnel, je peux communiquer ma vision et mon approche de la vie, c’est une grande liberté de parole.

À la Proust

Cet encart vous est présenté dans sa langue d’origine
Au-delà de votre profession

Le dessin, le yoga, la philosophie, la nature, la poésie… C’est un peu cliché, mais c’est de plus en plus vrai.

Des personnes qui vous inspirent

Toutes les femmes et les hommes qui s’émancipent, ou y travaillent.

Un livre & un film

De l’Abandon (Eric Baret), Le Maître des Illusions (Donna Tartt), Le Manuel d’Epictète (compilé par Arrien) et Amer Beton (Taiyō Matsumoto), un de mes films cultes… entre autres !

Un modèle

Basquiat, l’Art Brut. Mais aussi l’œuvre de Riad Sattouf (l’Arabe du Futur) ou de Taiyō Matsumoto (Amer Béton).

Un objet

Des bottines ou quelque chose de brillant trouvé par terre.

Une couleur

Le vert et le pourpre.

Un rêve

Vivre dans une cabane autosuffisante. Quelque chose de bricolé.