Monica Bonfanti

1970

Commandante de la police cantonale genevoise, Genève

Situation professionnelle en 2019

"J’ai toujours voulu m’engager dans la Justice au sens large ; la voie des sciences forensiques m’a permis d’allier mes disciplines préférées, soit les sciences, la psychologie et le droit."

Mon parcours

Je suis commandante de la police cantonale genevoise. Ma tâche principale est de diriger la police, en veillant à ce que la police et les services qui la composent remplissent les missions qui leur sont attribuées directement par les lois en vigueur ainsi que par le Conseil d’Etat. J’assiste aussi le/la Conseiller-ère d’État en charge du département dans la définition d’une politique de sécurité publique en concordance avec la politique fédérale en la matière. Je représente également le canton, respectivement le département et la police cantonale, notamment dans les relations avec les communes, les autres cantons, la Confédération et les pays voisins. J’ai par ailleurs la charge de piloter la police, d’en définir l’organisation, d’en assurer le fonctionnement et le contrôle interne, et d’en gérer les ressources, dans le cadre budgétaire défini par le Conseil d’Etat et le Grand Conseil.

Ce qui me passionne. Le fait d’être à la tête d’une institution qui est au service de la population et d’être un appui pour l’ensemble de mes collaborateurs et collaboratrices et d’être confrontée autant aux faces sombres qu’aux aspects lumineux de la société.

Mon parcours. J’ai toujours voulu m’engager dans la Justice au sens large ; la voie des sciences forensiques m’a permis d’allier mes disciplines préférées, soit les sciences, la psychologie et le droit. Suite à une visite des services de la police tessinoise et aux encouragements de mes parents, j’ai définitivement opté pour ce métier. J’ai reçu énormément de soutien de la part de ma famille, de mes collègues de travail de l’université et de la police, de mes connaissances sportives ainsi que de la part de citoyennes et citoyens que je ne connais pas forcément !

Un bémol, des obstacles ? Me concernant, ne pas avoir assez de disponibilités pour être davantage sur le terrain. Ensuite, de manière générale, iI n’est toujours pas évident, pour une femme, de se projeter dans un univers qui est très connoté comme étant masculin, même si nous progressons en termes d’effectif : 14,9% de femmes en 2018 contre 8% en 2011. Actuellement, 29 hommes et 12 femmes suivent la formation de policier-ère-s. L’absence de modèles ainsi que l’instinct de protection qui pourrait être exercé par l’entourage d’une femme désirant embrasser une carrière au sein de la police sont des obstacles potentiels aux candidatures féminines.

Je suis fière du travail effectué quotidiennement par la police genevoise, avec l’ensemble des acteurs sécuritaires et sociaux.

À la Proust

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Au-delà de votre profession

Je suis très intéressée par la criminalistique, la psychiatrie, le patinage artistique, la plongée et la défense des animaux.

Des personnes qui vous inspirent

Ma mère et ma sœur, pour leur solidité à toute épreuve et Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge.

Un livre & un film

Ceux que j’ai écrits ! et Le nom de la rose (Jean-Jacques Annaud).

Un modèle

Rodolphe Reiss, professeur, criminologue, criminaliste et photographe, qui a fondé l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne.

Un objet

L’épée

Une couleur

Le violet

Un rêve

Ma vie actuelle