Marilyne Andersen

1974

Professeure à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Lausanne

Situation professionnelle en 2019

"La personne clé est mon mari, rencontré en année d’Erasmus lorsque j’étudiais la physique. Nous avons mené deux carrières en parallèle en formant une vraie équipe."

Mon parcours

Je suis à la fois enseignante et chercheuse, responsable d’un groupe de recherche dans les questions de lumière et de confort dans le bâtiment et j’ai été longtemps doyenne de faculté pour l’architecture, le génie civil et l’environnement. Je suis enfin co-fondatrice d’une entreprise spin-off avec deux de mes anciennes doctorantes, qui offre des services spécialisés sur les questions de bien-être et de santé liées à l’éclairage naturel dans les bâtiments à travers une approche inédite.

Ce qui me passionne, c’est la diversité des défis, le sentiment de contribuer à des questions empreintes d’un idéal, le fait de pouvoir choisir les questions que nous posons, de voir «grandir» des jeunes dans le métier de chercheur ou de chercheuse, de pouvoir partager nos développements et les appliquer ailleurs, de pouvoir transformer des dynamiques de travail et de collaboration, en particulier interdisciplinaires…

Mon parcours. Je n’ai jamais eu un but à atteindre en termes de carrière, elle s’est dessinée en saisissant les opportunités qui se présentaient. La clé est de les reconnaître et d’oser les saisir, sans rester dans sa zone de confort. La personne clé est mon mari, rencontré en année d’Erasmus lorsque j’étudiais la physique. Nous avons mené deux carrières en parallèle en formant une vraie équipe. Puis mes collègues, les membres de mes équipes … beaucoup de monde.

Un bémol, des obstacles ? J’aime aller dans les détails et viser la «perfection» ce qui n’est pas évident à gérer simultanément dans mes différents métiers, avec souvent le sentiment de ne pas pouvoir tout maîtriser jusqu’au bout. J’essaie donc de déléguer, quand c’est possible, et de prioriser dans le temps et dans l’effort. Les difficultés rencontrées sont liées aux unconscious bias (y compris le paternalisme) et au label féministe car femme. Mais je n’ai (à titre personnel) que peu souffert de barrières explicites liées à mon genre. Il y a par contre encore trop peu de femmes leaders dans le monde académique.

Un sentiment de fierté me vient quand je sens que j’ai pu aider des jeunes à se dépasser, à s’accomplir. Que ce soit à travers leur doctorat où je les pousse toujours plus loin, ou des projets estudiantins que j’ai pu initier et mener comme le Solar Decathlon. Côté recherche, nous sommes à même de formuler de toutes nouvelles questions sur le bien-être, le confort ou la perception dans le bâtiment notamment liées à la lumière, où nos ’découvertes’ ont permis des avancées reconnues, ce qui est très gratifiant. J’aime beaucoup rassembler les gens autour d’une idée, communiquer et convaincre pour aller plus loin ensemble.

À la Proust

Cet encart vous est présenté dans sa langue d’origine
Au-delà de votre profession

La communication visuelle, l’imaginaire, la lumière.

Des personnes qui vous inspirent

Doris Leuthard et Patrick Aebischer.

Un livre & un film

Sapiens : A Brief History of Humankind (Yuval Noah Harari) et Her (Spike Jonze).

Un objet

Une fenêtre

Une couleur

Un arc-en-ciel

Un rêve

Enfant, réussir à faire le grand écart (jamais réussi) ; aujourd’hui, voir mes filles s’épanouir.