Mon parcours"À la radio, dans les années 80 et 90 avec les sujets traités, j’imagine avoir contribué au débat social."
Je suis journaliste et écrivaine. En tant qu’écrivaine… j’écris des livres. Quatre romans ont été publiés en italien Lupe, Come antiche astronavi, Lacrima et Suona, Nora Blume (Prix suisse de littérature en 2015) aux éditions Casagrande de Bellinzona. Les deux derniers ont été traduits en allemand, français et en espagnol. En tant que journaliste, je travaille pour le programme culturel online Cult+ de la Radio Suisse Italienne (RSI Cultplus). Je fais surtout des portraits vidéo de jeunes créatives/créatifs. Avant, j’ai travaillé pour d’autres programmes, y compris un programme de gym à la radio…
Ce qui me passionne. Faire des interviews permet d’entrer en relation avec la personne de manière très directe. Faire un travail avec l’audio et la vidéo me plaît beaucoup, trouver le juste équilibre entre les deux, collaborer avec d’autres collègues qui ont des compétences différentes. Mais pour l’écriture, j’apprécie le fait qu’il s’agit d’une activité solitaire, une manière de se confronter aux choses, aux personnes, à soi-même.
Mon parcours. En travaillant, en acceptant (pas toujours avec le sourire, je l’avoue) des conseils, en regardant le travail d’autres personnes mais en cherchant mon langage. En improvisant, aussi. L’auto-motivation est très importante. Ensuite, j’ai pu travailler à temps partiel avec le soutien pratique et économique en famille, en ayant trois enfants, et celui de mes supérieur-e-s. Côté littérature, il y a les critiques constructives et une certaine sévérité de mes éditeurs, les différents Prix et soutiens, les rencontres littéraires et les traductrices, les lectures critiques etc. : ce sont tous des éléments qui m’ont beaucoup aidée. Mais il faut surtout travailler pour gagner la confiance !
Un bémol, des obstacles ? Dans le domaine de l’info aujourd’hui, il faut travailler encore plus, plus vite, les tâches se multiplient, je ne suis pas sûre d’être, à 53 ans, aussi multi-tasking que le métier le demande. Cette multiplication démesurée des voix fait ressortir une certaine pudeur chez moi. Peut-être ai-je seulement peur de ne pas être à la hauteur. On verra. Les personnes qui travaillent part-time ont beaucoup plus de difficultés à obtenir un travail à responsabilités ou à devenir des cadres. Et les femmes, quand elles ont une famille, travaillent souvent à temps partiel. A la RSI, il y a beaucoup de femmes, et leur nombre semble augmenter aussi parmi les cadres.
Je suis heureuse d’avoir pu – et aussi d’avoir su – réaliser des projets qui me tenaient à cœur, y compris le fait d’avoir eu des enfants. Mes contributions ? À la radio, dans les années 80 et 90 avec les sujets traités, j’imagine avoir contribué au débat social. Dans le domaine de la culture à la télé, j’espère avoir offert au public des rencontres et des découvertes stimulantes et avoir surtout mis en valeur le travail de jeunes artistes. Dans le domaine de la littérature, j’ai offert des moments de confrontation avec des personnes qui ne sont pas des héros ou héroïnes mais qui peuvent être héroïques au quotidien. J’écris sur des sujets communs mais pas de manière banale, j’espère. J’ai donné du courage et un moment de bonne humeur.
Lecture, arts, famille et ami-e-s, mon compagnon et les courges de son potager, anthropologie, communication, promenades avec le chien blanc, photographie, danse, regarder par la fenêtre, lire les étiquettes, chercher des recettes à base de courges…
Margherita Hack, Virginia Raffaele, Valerio Magrelli, Spongebob ou le Mago Forrest.
Piège à mouches (F. Sjöberg), Austerliz (W.G Sebald), Nel condominio della carne (V. Magrelli), Pour la gloire (James Salter), les livres de Fleur Jaeggy… et Strange Days (Kathryn Bigelow), One flew over the Cuckoo’s Nest (Milos Forman).
Certain-e-s collègues et deux journalistes Delta Geiler et Tiziano Gamboni.
En ce moment, une semelle orthopédique, à cause d’une tendinite.
Pour le duvet, ce n’est pas comme pour la voiture, dans le doute : noir, blanc.
Il suffit qu’il soit beau et il est bienvenu. Et voyager écolo.